vendredi 20 juin 2008

Gramado - Que font les touristes brésiliens?

C'est sans doute la question que j'aurais dû me poser quand Cris, une amie de mon labo m'a proposé de venir à Gramado avec elle.
Elle était en train de réserver son vol quand elle m'a demandé : "Vocé quer ir com a gente? It is going to be legen... wait for it... dary!". Je ne suis pas sur qu'elle ait réellement prononcé la deuxième phrase - How I met your mother n'est pas si populaire ici - mais j'ai entendu le nom de Porto Alegre et j'étais chaud. Tous les brésiliens étaient très enthousiastes.
Je me retrouve dans l'avion pour un week end de trois jours avec huit brésiliennes et un brésilien - jusque là je pense que je suis un bon disciple de Barney. On arrive à Porto Alegre après deux heures de vol, un mini bus nous emmène à Gramado à deux heures de route.
Le programma semblait déjà préparé, le premier jour sera la route des vins. Il est vrai que le Brésil n'est pas le pays le plus réputé pour ses vins. Je luttais pour ne pas passer pour le Français arrogant et chauvin de base et sortir "il n'y a du bon vin qu'en France, en tout cas pas au Brésil..." Quand le guide annonçait que nous allions déguster du champagne, ça devenait plus dur de garder sa langue. Je préparais déjà mes questions du mec relou : mais comment vous préparez le champagne? vous n'êtes pas hors la loi de fabriquer du champagne alors que vous n'êtes pas en Champagne?
Nous commençons la visite avec notre guide qui me cloue rapidement le bec. Et d'expliquer que le nom champagne ayant été utilisé par un italien apportant le procédé de fabrication du champagne bien avant que les terroirs soient protégés en France -dans les années 20 - Ils ont légalement le droit de produire un vin appelé champagne.
Elle annonce même que le champagne a gagné la médaille d'argent d'un concours français de vin en Champagne - après vérification la catégorie était muscatel, sorte de musca gazeux, que je n'ai jamais vu en France. Ils produisent donc du musca gazeux qu'ils appellent champagne mis à part une bouteille champenois qui s'approche plus du champagne. Après une démonstration de sabrage, on part chez Chandon.
Chandon fait du champagne Moët en France et du Chandon (mousseux renommé) dans les autres pays du vinicole Argentine, Australie et Californie. Le discours, surement contrôle par la maison mère, y est plus honnête et le vin meilleur.
Le lendemain, balade touristique dans une fabrique de chocolat et une fabrique d'imitation de parfums français. Je commence à me dire qu'on est dans un disney world de la France. Mais comme les contes pour enfant, tout est édulcoré : le chocolat et le vin sont beaucoup plus sucrés. L'après midi, on revient vers des choses plus nature, un parc d'écotourisme et des magnifiques cascades m'en mettent pleins les yeux. Le télésiège est totalement dans le panier "imitation de la suisse et de la France".

Le soir, fondue savoyarde, pierrade et fondue au chocolat. Ça commence mal avec une fondu qui a un gout de béchamel. Mais, le sud du brésil étant autant le pays des pampas que le nord de l'argentine la pierrade est excellente. La fondue au chocolat avec ses fruits tropicaux également. Soirée en boite avec les usuelles musique électronique, forro, samba et funk.

Le dimanche nous laissera juste le temps d'une balade sous un agréable soleil d'hiver avant de retrouver la chaleur tropicale de Rio.
Finalement, je ne regrette pas ce voyage le charme du brésil étant surtout ses habitants si joyeux et chaleureux.

3 commentaires:

Unknown a dit…

Même ambiance suise à la brésilienne à Monte Verde ou Campos do Jordao (plus près de Rio !)... C'est ce que l'on faisait quand on avait le mal du pays !
Beijos,
Amélie

Mat Riouf a dit…

Ça sera quand j'aurais trouver du boulo au brésil ça...
Bise
PS: je n'oublie pas ton mail, je réfléchis a ma réponse

Max a dit…

Rhââ les sagoins, confondre le muscatel (ça vient de l'espagnol moscatel) avec du Champagne...